Teddy, l'homme pressé
A Liévin, après son 6ème essai, Teddy Tamgho s’est pris la tête à deux mains. Il venait pourtant d’écraser le concours avec une performance de pointe mesurée à 17m64. Mais le recordman du monde du triple saut en salle (17m90) ne pouvait cacher sa déception lui qui avait annoncé haut et fort qu’il profiterait de ce meeting réputé pour franchir la ligne mythique des 18 mètres. Cette appétit inassouvi de conquête, d’autres parleront peut être d’arrogance, reste atypique dans le sport français.
Les programmateurs de France 2, en attendant l’entrée en lice des français, s’attendent à une soirée compliquée avec la diffusion en prime time du match d’ouverture du tournoi entre le Pays de Galles et l’Angleterre et une interrogation lancinante. Les téléspectateurs sont-ils fans de rugby ou simplement de leur équipe nationale ?
Dans sa carrière un journaliste comblé rencontre seulement une poignée de gens exceptionnels. Il les reconnaît à leur manière de s’effacer, de refuser obstinément d’occuper le centre de la scène. Arsène Wenger fait partie de ces héros discrets, de ces hommes qui donnent aux sports qu’ils chérissent une épaisseur singulière. A l’occasion du match de FA Cup contre Huddersfield, j’ai compris une fois de plus pourquoi un club du standing d’Arsenal accordait sa confiance à Wenger depuis plus de 13 ans.